Tout passe. Tout se dilue, se confond, et, pour finir, s'oublie. La force de Jean-Luc Mélenchon, c'est la cadence : il déverse fariboles et abominations à un tel rythme que personne ne peut suivre. Il survit à tout : sa complaisance envers Vladimir Poutine, ses propos complotistes à propos des crimes de Mohammed Merah, son soutien sans faille à ses amis dictateurs, de Chavez à Castro, ses multiples ambiguïtés au sujet de l'antisémitisme, entre ses diatribes contre le Crif, son appui au rappeur Médine ou au travailliste britannique Jeremy Corbyn. Rien ne semble l'atteindre, puisqu'il est presque toujours bien reçu partout. Misère du petit monde médiatique français… Il en sera d'ailleurs probablement de même pour sa dernière abjection en date, lorsqu'il a attribué un « mépris des musulmans » de manière malhonnête et vicieuse à la journaliste Ruth Elkrief, lui collant ainsi une cible dans le dos, comme d'autres l'ont fait auparavant pour Charlie Hebdo. La persistance du terrorisme islamiste en France, qu'a confirmée l'attentat au couteau du 2 décembre qui a fait un mort et deux blessés dans le 15e arrondissement de Paris, ne l'embarrasse pas le moins du monde : l'Insoumis en chef continue de flatter la rhétorique des fanatiques sur l'« islamophobie », confondant au passage islamistes et musulmans. Odieux, mais manifestement pas rédhibitoire. Pourquoi s'arrêterait-il alors que tout glisse sur lui ? https://www.lepoint.fr/editos-du-point/pourquoi-melenchon-ose-tout-07-12-2023-2546102_32.php
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- Europe
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- Charlie Hebdo, Insoumis, Médine
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