Le boucher cambriolé deux fois, le coiffeurs trois fois, la patronne de bar insultée, le boulanger agressé, des toxicomanes qui mettent la main dans le plat des clients installés en terrasse… Dans le haut de la rue du Faubourg Saint Martin (Paris Xe), les commerçants et les riverains souffrent d’une dégradation du climat.« Avant je sortais le soir sans problème, mais maintenant, je ne rentre plus jamais toute seule » explique Alzira, la patronne du Métro Bar, une institution de la rue. « Ici se faire insulter c’est le plat du jour » dit-elle encore. « Chaque matin, je me réveille avec l’angoisse de ce qui va se passer dans la journée ». Écœurée, elle a mis son affaire en vente.Effet reportDe fait, avec la consommation de crack qui s’est fixée dans le XIX arrondissement, du côté de Stalingrad, les toxicomanes sont de plus en plus visibles dans le Xe. Pour trouver des ressources, les usagers se déplacent notamment vers la rue du Faubourg Saint Martin, qui se situe dans un quartier un peu plus cossu. Le canal Saint Martin est aussi de plus en plus fréquenté. Et les commerçants essuient des séries de cambriolages, de vitrines brisées et de petits vols qui plombent l’ambiance.« C’est particulièrement le cas sur tronçon situé entre Chateau-Landon et Louis-Blanc où les incidents se sont récemment multipliés », précise Claude Rey, la responsable de l’association des commerçants.Comme à Stalingrad, beaucoup se sentent seuls face à cette dégradation du climat. « Pour la police et la mairie, nous sommes un quartier calme... Ils minimisent les faits » déplore Claude Rey.
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- Europe
- Tags
- crack, drogue, insécurité
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