Il a la voix éraillée par l’angoisse et les nuits sans sommeil, des yeux vert céladon assortis à son tee-shirt, la barbe blanchie et la peau tannée de ceux qui vivent à l’année en montagne. Pendant plus de huit mois, avec l’énergie du désespoir, ce guide des Hautes-Alpes a labouré le terrain, organisé des battues avec ses collègues, exploré les caches d’un ancien maquis, les trous, les combes, les ravines, il a ausculté chaque arbre, chaque caillou du secteur de la forêt domaniale de Boscodon afin d’y trouver un indice, une trace, un signe qui le conduirait à sa femme. Mais rien. Jusqu’au 19 juillet dernier, jour où les gendarmes ont aperçu, dans une combe, à 500 mètres de son domicile, un pied puis un corps en partie enseveli. Des ossements féminins. « Je crois qu’on a retrouvé le corps de votre femme », lui annonce sans ménagement un gendarme au téléphone avant même la réalisation des analyses ADN. Suivez nous sur : - Youtube : https://www.youtube.com/c/lepoint/ - Facebook : https://www.facebook.com/lepoint.fr/ - Twitter : https://twitter.com/LePoint - Instagram : https://www.instagram.com/lepointfr - www.lepoint.fr
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