Ils sortent après 40 jours confinés dans une grotte pour une expérience

Les 15 volontaires sont sortis ce samedi de la grotte de Lombrives dans les Pyrénées, dans laquelle ils étaient enfermés depuis plus d’un mois pour une expérience.

C’est avec les lunettes de soleil bien vissées sur la tête, que les 15 volontaires de l’expérience Deep Time ont affronté la lumière du jour ce samedi matin, après 40 jours passés dans une grotte de l’Ariège.

gés de 27 à 50 ans, ils vont tous “bien”, assure Christian Clot, explorateur franco-suisse à la tête de l'expédition “Deep Time”. Si les visages pâlots affichent un air un peu désorienté, tous arborent un large sourire. “Pour nous, ça a été une surprise réelle, puisqu'au moment où on a appris que nous avions passé 40 jours (...) dans notre tête, ça faisait seulement une trentaine de jours qu'on était rentrés dans la grotte", explique Christian Clot.

Car l’équipe ne disposait ni de téléphone, ni de montre sous terre. Et c’était le but de l'expérience : analyser notre habilité à s’adapter à la perte de repères spatio-temporels, question soulevée par la crise sanitaire et le confinement. Les changements dans le système nerveux des participants, avant l’entrée dans la grotte puis à la sortie, seront notamment étudiés.

Si certains scientifiques reconnaissent le caractère novateur de l’expérience, d’autres comme Pierre-Marie Lledo, directeur du laboratoire Gènes, Synapses et Cognition, soulignent ses limites et déplorent l'absence d'un "groupe contrôle" permettant de comparer les résultats avec des personnes restées à l'extérieur de la grotte, afin de valider scientifiquement les résultats.