« Comment pensez-vous que c’est de vivre sous l’occupation ? Nous avions peur de tout. » À Balakliia, récemment libérée par l’armée ukrainienne après six mois passés sous le joug russe, les habitants commencent doucement à penser leurs plaies. « Le dernier jour (de l’occupation, ndlr) nous étions heureux. A six heures vingt du matin, un bombardement d’artillerie a commencé, nous passions la nuit dans la cave. Nous étions heureux car nous savions déjà qu’ils (les soldats ukrainiens, ndlr) venaient nous libérer », relate Iryna avec émotion. Autour d’elle, la population se presse autour d’un camion pour recevoir de l’aide humanitaire. Plus loin, des policiers exhument des corps de civils qui auraient été abattus par des soldats russes. La ville où flotte désormais un drapeau ukrainien, porte les stigmates du conflit. Les bâtiments détruits sont nombreux et un endroit est désigné par les habitants comme étant un lieu de torture. « Nous vivions dans la peur, car ils (les soldats russes, NDLR) mettaient les gens dans des sacs et les emmenaient pour les torturer », témoigne Mykola, retraité. Cette libération intervient alors que l’Ukraine mène une contre-offensive fulgurante dans la région de Kharkiv, dans le nord-est du pays. Lors d’une réunion mardi 13 septembre de l’état-major, Volodymyr Zelensky a fait valoir que « plus de 4,000 km2 et plus de 300 localités » ont été libérées. « Des mesures de stabilisation sont en œuvre et l’offensive se poursuit », a complété le président ukrainien. En réaction, la Russie a annoncé des « frappes massives » sur tous les fronts.
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