« On ne peut pas entendre que notre collègue soit qualifié de meurtrier. Ce n’est pas possible, ça voudrait dire que c’est un acte volontaire de vouloir tuer un homme dans l’exercice de ses fonctions. Ce n’est pas ça le débat », a vivement réagi Frédéric Lagache, délégué général du syndicat Alliance police nationale, au lendemain de la mise en examen d’un policier de 24 ans pour « homicide volontaire ». Dimanche 24 avril, le soir de l’élection présidentielle, le fonctionnaire a abattu deux hommes aux volants d’une voiture. Ces derniers auraient refusé d’obtempérer alors que les forces de l’ordre tentaient de procéder à un contrôle, avant de lancer leur véhicule dans leur direction. Le jeune policier a alors tiré une dizaine de fois sur la voiture, entraînant la mort du conducteur, du passager avant et blessant un homme qui se trouvait à l’arrière. « Il a le sentiment qu’il a sauvé l’intégrité de son collègue et l’intégrité d’autres collègues [mis en danger, NDLR] par un véhicule qui leur fonçait dessus », estime Frédéric Lagache. « C’est une décision de justice, prise par un juge d’instruction, sur la mise en examen de notre collègue, qui, je le rappelle, reste quand même, heureusement, toujours présumé innocent », réagit de son côté Grégory Joron d’Unité SFP police nationale, refusant de « commenter une décision de justice ». Le policier a été laissé libre, sous contrôle judiciaire. Il a interdiction de quitter le territoire « sauf exception », de paraître à Paris, d’entrer en contact avec le service de police auquel il appartient pendant six mois, d’exercer en tant que policier impliquant un contact avec le public, de porter une arme et d’entrer en contact avec les victimes. Il a également une obligation de soins.
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- Europe
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- Faits divers, Police, justice
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