Camille Emmanuelle est journaliste, spécialisée dans les questions de genre et de sexualité, mais aussi essayiste et romancière. On l’a lue, entre autres, dans Les Inrocks et L’Obs. Parmi ses publications, on lui doit le guide Paris couche-toi là ! (Parigramme, 2014), le roman Le Goût du baiser (Thierry Magnier, 2019) ou encore les essais Sang tabou : ne plus jamais rougir de nos règles (La Musardine, 2017) et Sexpowerment : le sexe libère la femme (et l’homme) aux éditions Anne Carrière en 2016. Dans cette même maison, Camille Emmanuelle est éditrice et dirige la collection « Sex Appeal ».
Mais c’est pour le livre Ricochets. Proches de victimes d’attentats : les grands oubliés, paru chez Grasset le 1er septembre, que Peggy Sastre et Laetitia Strauch-Bonart ont choisi d’en faire la seconde invitée de la nouvelle saison des Contrariantes. Un ouvrage obligeant à enfreindre la loi fondamentale de la séparation entre la femme et l’artiste puisque, pour commencer à le comprendre, il faut savoir que Camille Emmanuelle est à la ville l’épouse de Luz, dessinateur et longtemps caricaturiste pour Charlie Hebdo. Le 7 janvier 2015, c’est grâce à une panne de réveil – la veille, ils avaient trop arrosé son anniversaire – qu’il échappera à l’attentat des frères Kouachi en arrivant en retard à la conférence de rédaction…
Dans l’après-midi, Camille Emmanuelle est aux côtés de son époux pour un premier entretien psychologique à l’hôpital. La psychologue se tourne vers elle : « Et vous, comment allez-vous ? » Pourquoi cette question ? Elle va bien, ce n’est pas elle qui est traumatisée ! Mais, pour la thérapeute, son lien avec une victime fait de Camille une « victime par ricochet ».
C’est sur ce sujet méconnu, reconnu par la psychiatrie en 2013 à peine, que Camille Emmanuelle livre une enquête aussi personnelle que journalistique qui l’a fait aller à la rencontre d’autres proches de victimes, de psys, d’avocats, de sociologues et même d’un jardinier pour s’interroger sur ce qu’être « ricochet » – elle refuse désormais de lui associer le « victime par » – implique et signifie. Si l’entretien avec les Contrariantes est ponctué de ses éclats de rire, Camille Emmanuelle ne cache rien de la trajectoire chaotique que peut prendre la « résilience ». Et elle n’étouffe pas non plus sa colère face aux défaillances de l’État ou à l’indécence de ses (anciens) amis qui auront craché sur des cadavres encore tièdes en faisant le procès de la liberté d’expression.
Mais c’est pour le livre Ricochets. Proches de victimes d’attentats : les grands oubliés, paru chez Grasset le 1er septembre, que Peggy Sastre et Laetitia Strauch-Bonart ont choisi d’en faire la seconde invitée de la nouvelle saison des Contrariantes. Un ouvrage obligeant à enfreindre la loi fondamentale de la séparation entre la femme et l’artiste puisque, pour commencer à le comprendre, il faut savoir que Camille Emmanuelle est à la ville l’épouse de Luz, dessinateur et longtemps caricaturiste pour Charlie Hebdo. Le 7 janvier 2015, c’est grâce à une panne de réveil – la veille, ils avaient trop arrosé son anniversaire – qu’il échappera à l’attentat des frères Kouachi en arrivant en retard à la conférence de rédaction…
Dans l’après-midi, Camille Emmanuelle est aux côtés de son époux pour un premier entretien psychologique à l’hôpital. La psychologue se tourne vers elle : « Et vous, comment allez-vous ? » Pourquoi cette question ? Elle va bien, ce n’est pas elle qui est traumatisée ! Mais, pour la thérapeute, son lien avec une victime fait de Camille une « victime par ricochet ».
C’est sur ce sujet méconnu, reconnu par la psychiatrie en 2013 à peine, que Camille Emmanuelle livre une enquête aussi personnelle que journalistique qui l’a fait aller à la rencontre d’autres proches de victimes, de psys, d’avocats, de sociologues et même d’un jardinier pour s’interroger sur ce qu’être « ricochet » – elle refuse désormais de lui associer le « victime par » – implique et signifie. Si l’entretien avec les Contrariantes est ponctué de ses éclats de rire, Camille Emmanuelle ne cache rien de la trajectoire chaotique que peut prendre la « résilience ». Et elle n’étouffe pas non plus sa colère face aux défaillances de l’État ou à l’indécence de ses (anciens) amis qui auront craché sur des cadavres encore tièdes en faisant le procès de la liberté d’expression.
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