« Les gens se disent, si les Canadiens savent que quelque chose ne va pas, c’est que clairement ça ne va pas », commente fièrement Naomi, dans le cortège du « convoi de la liberté » à Ottawa. Comme elle, les opposants aux mesures sanitaires canadiens se félicitent de voir leur mouvement gagner du terrain à l’international. « Presque personne n’a ouvert la bouche pendant deux années complètes. Et donc, si les Canadiens sortent en force et font la différence, c’est que les choses vont vraiment mal », assure-t-elle alors que la France et la Nouvelle-Zélande sont gagnés ces derniers jours par la contestation sociale inspirée des routiers canadiens. « Je trouve que c’est vraiment cool que le Canada mène ce mouvement », glisse Janice, à ses côtés. Depuis près de quinze jours, des camionneurs opposés à l’obligation vaccinale qui leur est imposée paralysent la capitale Ottawa avec leurs véhicules. Un « convoi de la liberté » qui a inspiré, ailleurs, les mouvements de contestations contre les mesures sanitaires. En France, des manifestants, dont certains se réclament gilets jaunes, ont pris le départ sur les routes mercredi 8 février. Leur objectif : « rouler sur Paris », puis prendre la direction de Bruxelles . Les autorités françaises et belges ont pris les devants et ont interdit ces rassemblements prévus pour la fin de semaine. En Nouvelle-Zélande, des manifestants sont rassemblés depuis 3 jours devant le Parlement, où des heurts ont éclaté jeudi 10 février avec la police. Plus de 120 personnes ont été arrêtées. « C’est historique, assure Dennis, un manifestant canadien. On a vu des mouvements comme ça dans le monde entier, dans d’autres pays, si je me souviens bien. Par exemple le Printemps arabe avec des masses de gens qui veulent du changement politique et la liberté. C’est ce qui se passe pour nous », affirme-t-il.
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