Plus personne ne s’était assis sur ces sièges en velours depuis le 30 octobre. Ce mercredi, comme les terrasses de restaurants ou les musées, les cinémas accueillent à nouveau du public. À l’UGC Ciné-cité, aux Halles, il fallait se lever tôt pour espérer assister à la première séance. Dès huit heures, avant même que les portes du cinéma ne s’ouvrent, les spectateurs étaient là, en masse. «J’étais en manque, comme un addict», explique Romain, venu voir Peninsula. Il a déjà prévu d’aller voir un film chaque jour cette semaine. «Un film, ça se voit sur grand écran. C’est bien le streaming, mais voir dans une salle, c’est quand même mieux». «L’ambiance de découvrir el film avec d’autres personnes, le voir sur grand écran, dans des conditions pareilles, c’est complètement différent», abonde Louise. Un grand moment aussi pour tous les acteurs du monde du cinéma, qui ont vu la sortie de leurs films repoussés. La réalisatrice Maïwenn était présente pour la sortie en salle de «ADN», qu’elle a réalisé. «C’est un melting-pot de plein d’émotions, angoisse, stress, je suis heureuse de donner l’oxygène nécessaire à un film». Même émotion pour Nicolas Maury, dont le film « Garçon chiffon » sort aussi aujourd’hui : «le cinéma a manqué aux spectateurs, et les spectateurs ont manqué au cinéma». Mais ce retour en salles ne se fait pas sans contraintes. La jauge d’accueil est limitée à 35% de la capacité habituelle de la salle. Seul un siège sur trois pourra être occupé, sauf pour les personnes venues ensemble. Et même dans ce cas, les groupes seront limités à six personnes. Les spectateurs devront aussi se passer des popcorns : il est interdit de manger dans les salles.
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- Europe
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- cinéma, déconfinement
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