La posidonie a des vertus remarquables. Non seulement, elle stabilise le sol et permet de lutter contre l’érosion, grâce à ses prairies sous-marines qui couvrent des millions d’hectares en Méditerranée, mais elle est capable d’absorber des quantités extraordinaires de carbone tout en rejetant des tonnes d’oxygène. La posidonie est donc le poumon de la mer Méditerranée. Mais elle est aussi son filtre naturel.
La chercheuse espagnole Anna Sànchez-Vidal, a mis en évidence la capacité de cette plante à capturer des microparticules de plastique dans ses longues feuilles plates, qui tombent à l’automne et s’agglomèrent en boules insécables. Au gré des courants et de la météo, ces agglomérats de fibres et de plastique, qu’on appelle « les boules de Neptune » sont rejetés sur la plage. « C’est pourquoi nous n’avons pas eu à plonger pour les étudier ! » explique la spécialiste ibérique de la pollution au plastique. Et la bonne nouvelle est de découvrir qu’à moins de 40 m de profondeur, un écosystème est capable de filtrer des petites particules d’hydrocarbures qui ne tomberont pas dans des limbes lointaines où ne pourra jamais aller les chercher ».
600 fragments pour un kilo
Ce processus, décrit pour la première fois de façon scientifique est aussi simple qu’ingénieux puisqu’il s’appuie sur le cycle de vie naturel de la posidonie. Selon les calculs des chercheurs espagnols, 50 % des boules de fibres de posidonie enferment des matières plastiques et ces dernières retiennent jusqu’à plus de 600 fragments pour un kilo de matière végétale. Dans 17 % des cas, les boules font encore davantage leur travail de « nettoyeuses des mers » en captant jusqu’à 1470 petits bouts de plastiques.
Pour autant faut-il se mettre à planter des champs de posidonie ? « Impossible » répond le chercheur Thierry Thibaut, spécialiste de la végétation marine à l’université d’Aix-en Provence. « Cette espèce endémique est protégée. Nous n’avons pas le droit d’y toucher. Elle pousse très lentement et reste assez fragile ». De toute façon, la posidonie ne pourra pas sauver la mer Méditerranée de la pollution qui est trop énorme. Alors que chaque année, entre 9 et 12 millions de tonnes de matières plastiques sont déversées dans les différentes mers autour du globe, la surface occupée par les herbiers de posidonie est en chute libre, estimée à la baisse entre 13 % et 50 % depuis 1960. « Il faut tout arrêter définitivement d’utiliser du plastique à usage unique et réduire nos déchets, car nous avons déjà transformé le milieu marin pour des centaines d’années ».
#plastique #pollution #environnement #posidonie
La chercheuse espagnole Anna Sànchez-Vidal, a mis en évidence la capacité de cette plante à capturer des microparticules de plastique dans ses longues feuilles plates, qui tombent à l’automne et s’agglomèrent en boules insécables. Au gré des courants et de la météo, ces agglomérats de fibres et de plastique, qu’on appelle « les boules de Neptune » sont rejetés sur la plage. « C’est pourquoi nous n’avons pas eu à plonger pour les étudier ! » explique la spécialiste ibérique de la pollution au plastique. Et la bonne nouvelle est de découvrir qu’à moins de 40 m de profondeur, un écosystème est capable de filtrer des petites particules d’hydrocarbures qui ne tomberont pas dans des limbes lointaines où ne pourra jamais aller les chercher ».
600 fragments pour un kilo
Ce processus, décrit pour la première fois de façon scientifique est aussi simple qu’ingénieux puisqu’il s’appuie sur le cycle de vie naturel de la posidonie. Selon les calculs des chercheurs espagnols, 50 % des boules de fibres de posidonie enferment des matières plastiques et ces dernières retiennent jusqu’à plus de 600 fragments pour un kilo de matière végétale. Dans 17 % des cas, les boules font encore davantage leur travail de « nettoyeuses des mers » en captant jusqu’à 1470 petits bouts de plastiques.
Pour autant faut-il se mettre à planter des champs de posidonie ? « Impossible » répond le chercheur Thierry Thibaut, spécialiste de la végétation marine à l’université d’Aix-en Provence. « Cette espèce endémique est protégée. Nous n’avons pas le droit d’y toucher. Elle pousse très lentement et reste assez fragile ». De toute façon, la posidonie ne pourra pas sauver la mer Méditerranée de la pollution qui est trop énorme. Alors que chaque année, entre 9 et 12 millions de tonnes de matières plastiques sont déversées dans les différentes mers autour du globe, la surface occupée par les herbiers de posidonie est en chute libre, estimée à la baisse entre 13 % et 50 % depuis 1960. « Il faut tout arrêter définitivement d’utiliser du plastique à usage unique et réduire nos déchets, car nous avons déjà transformé le milieu marin pour des centaines d’années ».
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