Un test PCR dans la cour de son immeuble, un jour sur deux. C’est la seule sortie d’Aline hors de son appartement depuis le reconfinement de Shanghai , il y a une dizaine de jours. « Même pour sortir les poubelles, ce n’est pas possible, on les met sur le palier », explique la trentenaire française, arrivée en Chine en 2019. Quand ce n’est pas un test PCR, c’est un test antigénique que les autorités sanitaires lui déposent sur le palier. « On doit le faire tous les jours et envoyer une photo du résultat », explique Jean, également expatrié, récemment arrivé dans la métropole. Et si le résultat s’avère positif , « c’est la cata », répond tout de go le quarantenaire. « Il y a eu un cas dans le bâtiment à côté du nôtre. Ils ont complètement scellé la porte avec un antivol », témoigne Aline. Le moment du test est une véritable source d’angoisse. « On n’a pas peur du virus en lui-même, on a peur d’être envoyés dans des centres », confie la professeure d’espagnol. Les personnes testées positives au Covid-19 sont séparées de leur famille puis placées à l’isolement dans des centres de quarantaines dédiés sans douche et constamment éclairés par une lumière artificielle. Des images de ces immenses salles divisées en rangées de lits de fortunes ont largement circulé dans les médias et les réseaux sociaux. « On n’imagine pas notre fille de sept ans toute seule dans un centre. Ça fait peur », souffle Jean.
- Category
- Europe
- Tags
- Chine, Confinement, Shanghai
Sign in or sign up to post comments.
Be the first to comment