Coupe du Monde de rugby 2023, JO de Paris 2024… A quelques mois de ces événements sportifs majeurs qui se dérouleront en France, le ministère des Armées va voir son dispositif anti-drones s’étoffer. Thales et CS Group ont présenté, mi-octobre à Brétigny-sur-Orge (Essonne), lors d’une démonstration et d’un exercice simulé, leur système baptisé « Parade ». Ce dernier vise à neutraliser les micro et mini-drones -dont le poids varie de quelques centaines de grammes à 25 kilos-, comme par exemple ceux que l’on peut trouver dans le commerce. « Le danger a différents niveaux », explique Thierry Bon, directeur des solutions anti-drones chez Thales. « Cela peut être un pilote de loisirs qui a son drone et qui, sans le faire exprès, va pénétrer dans une zone qui est interdite ; il peut y avoir aussi des drones qui veulent faire de la reconnaissance, du renseignement, avec des caméras, sur des sites qui ne sont pas autorisés ; et puis il y a le drone qui pourrait avoir certains types de charges et qui serait donc beaucoup plus dangereux… » Ces petits drones, transformés ou non, sont de plus en plus utilisés, comme lors de la guerre en Ukraine par exemple, pour faire de la reconnaissance ou même larguer des projectiles. « On se rend compte que, plus on descend dans le poids des drones et surtout leur grosseur, plus c’est plus compliqué de pouvoir les détecter, les identifier et les neutraliser, poursuit Thierry Bon. Donc il y avait besoin, à ce niveau-là, de compléter la sécurisation de cette couche de l’espace aérien et contre ce type de drones. » Le système Parade se définit comme « multi-couches » : il fusionne les données fournies par un radar, un goniomètre (qui détecte les fréquences), une caméra électro-optique, et les présente sur une interface unique à un opérateur. En cas de menace, cet opérateur peut alors activer un brouilleur, qui coupe le lien entre le drone et la télécommande de celui qui pilote. Dans ce cas, le drone change de direction ou se pose.
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