«Le 30 juin, les jardins d’Eole seront rendus aux habitants». Anne Hidalgo, la maire (PS) de Paris l’avait assuré à de multiples reprises ces dernières semaines, et ce mardi encore : les centaines de toxicomanes, addicts au crack, qui étaient accueillis chaque jour depuis le 17 mai dans ce vaste parc, aux confins des XVIIIe et XIXe arrondissements, pour soulager le quartier Stalingrad, devront libérer les lieux. La nuit dernière, peu après une heure du matin, sous protection policière, les agents de sécurité de la Ville accompagnés de médiateurs ont dispersé les toxicomanes et vérifié que plus personne ne se trouvait dans le parc, avant d’en refermer les grilles. Une opération sous haute tension, ponctuée de cris, d’injures et de jets de bouteilles. Et sans aucun dispositif de prise en charge. Chassées des jardins, des dizaines d’hommes et de femmes, ont poursuivi leur errance dans le quartier, où certains se trouvent toujours ce matin.
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