Un désaccord public. Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et Emmanuel Macron ont eu un échange très franc lors d’une conférence de presse à l’Elysée ce lundi. Les deux dirigeants s’étaient entretenus au palais de l’Elysée avant de répondre aux questions des journalistes. Alors que l’entretien touchait à sa fin, un reporter égyptien a interpellé le président français : « Les musulmans ont été blessés par les caricatures du Prophète. Je ne crois pas qu’on ait entendu des excuses », a lancé le reporter.Emmanuel Macron a alors défendu le modèle français : « Quand il y a une caricature, ce n’est pas un message de la France à l’égard du monde musulman. C’est l’expression libre de quelqu’un qui provoque, blasphème. Il a le droit, dans mon pays(...) c’est la loi d’un peuple souverain. Et je ne vais pas la changer pour vous », a très fermement répondu le président de la République. Une réponse qui en a appelé une autre de la part du président égyptien. Selon le maréchal, « les valeurs religieuses sont d’origine céleste et sont donc sacrées, elles ont la suprématie sur tout. ». Une vision évidemment antagoniste de celle du dirigeant français qui a rappelé à son homologue : « La vision des pays occidentaux est que le religieux ne « supplante pas le politique […] c’est une base, c’est un principe démocratique sinon c’est autre chose, ce sont des théocraties ».
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- Europe
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